Le prix du pardon serait-il l'abandon ?
Quelques années de plus, les sentiments disparus, et elle les ayant retrouvés.
Un regard, histoire de m'enterrer un peu plus.
Un baiser, qu'elle ne t'a pas volé.
L'ignorance me punit, me fait mal.
L'absence m'attriste, m'affaiblit.
A l'autre bout du monde, tu disais, vouloir m'y emmener.
Souvent, les yeux fermés, j'y suis, à tes côtés.
Des promesses, des mensonges, des rêves, puis, la réalité qui réapparaît.
Une relation basée sur l'irréelle, sur ce qui nous a donné des ailes.
Les ailes ont brûlé, après s'être envolées,
bercées par l'espoir de retrouver le chemin de deux âmes qui s'égarent.
Combien de fois m as-tu dit « je t'aime » ?
Ma mémoire ne saurait répondre,
mais aujourd'hui sais-tu depuis combien de temps je stagne dans la haine ?
Sais-tu ce que j'endure, à quel point la vie est dure ?
Toi de ton côté la vie est belle, tu l'aimes,
elle t'aime, il fait beau, les oiseaux chantent,
n'est-ce pas ?
Ici, devant cette porte,
où des heures entières nous sommes restés les oiseaux ne chantent plus ,
les nuages ont devancé le soleil.
Plus rien de comparable à ce que fut « notre temps ».
L'amnésie me frappe parfois, écarte ces images sur ce lointain rivage…
A l'autre bout du monde.